Article 1. 25 Mars 2010
Un entraineur, c’est plus que du bonbon!
Ceci étant dit, ne vous gênez surtout pas pour poser plusieurs questions lorsque vient le temps de choisir un entraineur. Au même titre que lors de l’achat d’un nouveau véhicule, prenez le temps de le ‘magasiner’. Demandez des références. Par exemple, ses études dans le domaine (kinésiologie, enseignement de l’activité physique ou éducation physique, physiothérapie, thérapie sportive, etc.), depuis quand il/elle a terminé ou si il/elle est présentement en processus d’apprentissage à l’université. Ses années d’expérience sur le terrain (dans les écoles comme professeur, dans un milieu de réhabilitation, dans une chaire de recherche, dans un gym, etc.), ses formations continues, ses expériences sportives (si vous venez chercher son expérience pour un objectif bien spécifique), ses intérêts, ses lectures, ses forces et ses faiblesses selon lui.
Au besoin, notez à l’avance vos questions avant de le rencontrer. Aucun professionnel qui se respecte et qui prend au sérieux son travail ne devrait selon moi être offusqué de devoir répondre aux questions d’un futur client. Au contraire, il devrait en être ravi car cela démontre le sérieux de la démarche du client qui vient le rencontrer et qui désire faire appel à ses compétences spécifiques. C’est même une marque de respect pour son professionnalisme que vous lui portez. Ce dernier devrait justement, toujours selon moi, profiter de l’occasion pour démontrer l’importance de faire affaire avec un professionnel du milieu qualifié et non une simple personne qui se dit entraineur car il/elle s’entraine depuis des années. En tant qu’intervenant de première ligne en activité physique, nous avons le devoir de bien encadrer cette pratique trop souvent bafouée et non reconnue à sa juste valeur. Et si le professionnel en question n’est pas en mesure de répondre sur-le-champ à l’une de vos questions ou à un problème spécifique (car il est impossible de tout savoir), il prendra le temps de se renseigner pour vous revenir avec une réponse ou vous redirigera vers une source fiable.
N’oubliez pas également vos amis/es. Peut-être connaissent-ils un entraineur. Ils pourront vous guider et vous parler de leur propre expérience avec cette personne. Il est même possible qu’ils vous évitent de faire une erreur.
Enfin, et au-delà des considérations dites techniques, il ne faut pas oublier l’aspect humain. J’ai eu droit à bien des confidences de la part de ma clientèle dans ma pratique de ces dernières années. Un lien privilégié et fort peut se créer entre vous et votre entraineur. Après tout, et on l’oublie bien souvent, la transformation n’est pas que physique. À mesure que votre corps va changer, que vos capacités physiques augmenteront et que votre objectif deviendra de plus en plus à porté de main, vous sentirez également une transformation psychologique. Certains obstacles ne le seront plus, certaines limites auront été repoussées. La sécrétion d’hormones comme les endorphines calmeront certaines tensions, diminueront le stress et l’énergie négative accumulée. Votre vision de vous-même sera modifiée, changée.
Il est donc selon moi très important de choisir son entraineur en termes de compétences et d’expérience, mais aussi en termes d’affinités. Si vous êtes quelqu’un, par exemple, qui a besoin d’un sergent-chef du corps des ‘marines’ qui vous crie par la tête pour que vous bougiez, assurez-vous bien que c’est sa personnalité ou du moins qu’il peut jouer le jeu le temps de vos séances. Si au contraire vous avez besoin d’un G.A. (gentil accompagnateur), évitez le sergent.
En résumé, je crois que trop de gens ne prennent pas le temps nécessaire pour bien choisir leur futur entraineur. Cette personne va vous aider à vous transformer pour les prochaines semaines, mois ou années, de façon physique et indirectement psychologique. C’est un choix qui ne devrait pas être fait à la légère, mais en toute connaissance de cause.
Sur ce, bonne recherche.
Éric Blais